SOUPÇONS DE MEURTRE AU SEIN DE LA SECTE DES BRIGANDES !

Publié le par Fantômette

Photo tirée de l'article de Rue89.

Nolwenn Le Blevennec, qui connaissait déjà les Brigandes pour avoir passé deux jours au sein de leur secte, en observation, connaît bien son sujet.

Depuis plusieurs semaines, elle enquête sur une affaire qui va au-delà des intimidations dont la secte est coutumière.

Frapper Jérôme Bourbon pour un dossier vieux d'un an et demi, faire intrusion chez le blogueur du Panache Salvetois, harceler leur voisin--intimidations tous azimuts, sans souci de couleur politique--tout cela a toujours été excusé. "Il l'a bien cherché..." dit-on pour le premier, cautionnant le fait qu'un journaliste dénonçant les impostures soit puni pour avoir dit la vérité. "Ce sont des gauchos" dit-on des deux autres, et l'on fait passer pour un combat politique des méthodes qui sont celles de petites frappes.

Quand on voit le niveau des fans des Brigandes sur leur groupe Facebook, on ne s'étonne guère de telles réactions. Ce qui redonne foi en l'humanité toutefois, c'est que malgré leurs vues youtube, malgré leur nombre de fans Facebook (environ 600 français, 1000 allemands à ce jour), seules 200 petits spectateurs feront le déplacement à Avignon pour aller les voir en concert dimanche 18 mars. 200 personnes, c'est tout ce que la secte a pu rassembler alors qu'elle donne un concert unique. L'événement devait être exceptionnel, on aurait voulu, soi-disant, louer le Carnegie Hall. Heureusement, une petite salle municipale fera l'affaire. Bof, ça leur rappellera le bon vieux temps d'Ultra Sixties, quand la secte chantait devant les petits vieux de la maison de retraite.

Mais ce ne sera pas aussi étroit, aussi glauque, aussi perdu que le cabanon belge dans laquelle une adepte a trouvé la mort. Rue89 publie aujourd'hui un article fouillé au sujet de S., mère de famille décédée après son embrigadement. Faute d'avoir soigné son cancer ? Non pas. Nolwenn Le Blevennec émet de sérieux doutes. La faute au jeûne de plus de quarante jours effectué par la malade ? Non, plus, selon la journaliste qui relaie le témoignage d'Annick Lovinfosse, ex-adepte qui a partagé la vie du gourou Joël Labruyère pendant plus de dix ans. Joël Labruyère, l'homme qui est contre tout traitement en cas de cancer, selon l'article de Rue89. Mais alors, de quoi S. serait-elle morte ?

Plusieurs "Brigandes" sont montées en Belgique pour veiller S. et selon Annick Lovinfosse, deux d’entre elles ont fini par l’étouffer, le mardi 18 octobre, parce qu’elle suppliait qu'on mette fin à ses souffrances.

Etouffée. Comme si les souffrances liées au cancer, à la privation de nourriture, n'avaient pas suffi.

Certes, Nolwenn Le Blevennec n'écrit pas le mot MEURTRE. Au lecteur de le déduire.

Et s'il n'y avait que le témoignage de Lovinfosse ! Mais la partie la plus glaçante de l'enquête reste celle-ci :

La grande sœur découvre sur le site des pompes funèbres que S. a en fait été déclarée morte le mardi 18 octobre [et non pas le 22 comme annoncé]. Quatre jours avant que la famille ait été prévenue [par la secte]. Elle hurle.

Qui s’est fait passer pour S. en répondant au SMS de leur mère, le jeudi, pour dire que tout allait bien ?

Et le vendredi, quand le grand frère est reparti bredouille du cabanon parce qu'il lui avait été dit par SMS que S. s'en était éloignée pour une promenade ; en fait, elle était morte à trois mètres de lui ?

Qu'en est-il des gens qui ont assisté, dans tous les sens du terme, au déroulement macabre des événements ? Ce que nous révèle l'article fait froid dans le dos.

Parmi les quatre femmes qui ont assisté aux derniers instants de S., une est encore dans la secte, une ne souhaite pas nous parler, une autre est introuvable, et la dernière est décédée. L'une d'entre elles a dit à Annick Lovinfosse que S./Suari n’aurait pas été "dupe" jusqu’à la fin.

"Une est encore dans la secte". Ce qui signifie que l'auteure de l'"étouffement" pourrait encore être une de ces Brigandes qui chante "foutez l'camp"? Mais laquelle... ? Quand on pense que l'une des Brigandes propose un atelier de peinture sur soie à des enfants à La Salvetat, n'est-ce pas prendre des risques inconsidérés ?

Pour lire l'article de Rue 89, cliquez ici.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article